Peindre à l’aérographe – Techniques et conseils

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Cet article fait l’objet d’une mise à jour continue, il présente de manière la plus exhaustive possible les techniques et les bonnes pratiques de la peinture à l’aérographe.
Des règles de sécurité strictes doivent être appliquées, tel le port de cartouches filtrantes et de gants en latex.

Sommaire :

  • 1. Avant-Propos
  • 2. Matériel
  • 2.1 L’aérographe
  • 2.2 Le compresseur
  • 2.3 Le nettoyeur à ultrason
  • 2.4 Le bocal de nettoyage
  • 2.5 Le masque de protection respiratoire
  • Prochainement :
  • Peinture
  • Diluant
  • Vernis
    • 1. Avant-Propos

      Quand arrive l’étape de la peinture un certain nombre de questions se posent à nous et se résument souvent par des décisions totalement subjectives.
      Du choix de la peinture au diluant à utiliser, rien n’est simple dans cet univers où seul un DESS en génie chimie est roi.

      Heureusement nombreux sont les passionnés qui tentent des expériences empiriques dont le seul objectif est de savoir si tel ou tel mélange est meilleur et qui, grâce à leur partage et leurs connaissances, font que les recettes de grand-mère reste toujours aussi efficaces.

      2. Matériel

      2.1 L’aérographe

      La seule recommandation pour ce matériel est d’être double action. Cela permet de contrôler la quantité de peinture et le débit d’air séparément.

      Tous les aérographes ne se valent pas et leur usage diffère suivant la taille des buses. Ainsi par exemple, un Paasche VLS ne proposant pas de buse inférieur à 0.5mm sera plus approprié pour des travaux comme l’application du vernis, de la couche de base ou encore la pulvérisation de pigments à forte granulométrie. A l’inverse l’aérographe Iwata Eclpise HP-CS avec sa buse de 0.3mm sera plus approprié pour des travaux nécessitant de la finesse.

      Il existe également un produit un peu à part le Aztek A7778, il offre une grande souplesse d’utilisation avec un système de têtes interchangeables, facilitant les échanges de buse et les opération de nettoyage. C’est un produit onéreux pas forcément accessible pour le débutant.

      Enfin dernier point et non des moindres, l’approvisionnement de la peinture peut se faire par gravité ou par succion.
      Dans le premier cas, le godet se trouve sur l’aérographe, la peinture s’écoule par gravité et par dépression. Dans le second cas, le godet se trouve sous l’aérographe, la peinture est aspirée dans la tête uniquement par dépression d’air.

      Cette caractéristique de nos aérographes peut paraître anodine mais elle a des conséquences sur la pression d’utilisation. Ainsi il est difficile d’utiliser un aérographe à succion sur des pressions inférieures à 1bar, en revanche on pourra fixer sur ce dernier des godets de plus gros volume que sur un aérographe à gravité. Note : Une pression inférieure à 1 bar permet de peindre de très léger dégradé.

      Si vos travaux sont assez gros comme pour la décoration par exemple, il vaut mieux vous orienter vers un aérographe à succion. Si vous prévoyez de faire du dessin ou des maquettes, un aérographe à gravité sera plus indiqué. Dans le doute prenez ce dernier, il sera plus polyvalent, quitte à perdre un peu de temps sur les grandes surfaces.

      2.2 Le compresseur

      Un compresseur à cuve est conseillé, si vous en possédez déjà un dans votre garage et que l’usage de l’aérographe est occasionnel pour vous, inutile de casser sa tirelire.

      Si vous devez peindre en intérieur de manière régulière vous devez vous équiper d’un compresseur à membrane, vous apprécierez sa tranquillité sonore. Je vous oriente vers un compresseur AF186A qui donne entière satisfaction et un excellent rapport qualité-prix.

      Dans tous les cas votre compresseur doit être équipé d’un manomètre et d’un filtre épurateur pour pouvoir travailler correctement.

      Important : Si vous utilisez un compresseur à cuve, pensez à régler la pression au manomètre à moins de 3 bars avant le branchement de l’aérographe sous peine de dommages matériels.

      2.3 Le nettoyeur à ultrason

      Non obligatoire mais d’une aide précieuse, le bac à ultrason vous fera économiser beaucoup de temps à l’étape fastidieuse du nettoyage.

      La technique consiste à enfermer les pièces de l’aérographe dans une pochette remplie de Glanzer (un décapant à base d’ammoniac).
      On verse de l’eau dans le bac du nettoyeur, on y place notre pochette et on lance un à deux cycles. Si des traces subsistent il faut finir à la brosse à dent.

      Ce type de nettoyage est également approprié pour décaper les pièces en plastique et en métal, les pièces en résine PU ne sont pas conseillées.

      Différents modèles de nettoyeur existent, vérifiez leur efficacité en allant voir des vidéos de test sur Youtube, il suffit de taper ultrasonic cleaner foil test dans la recherche.
      Je possède un modèle BAKU BK-3550, il est en inox et fonctionne parfaitement.

      2.4 Bocal de nettoyage

      Cet accessoire très pratique vous permet de purger l’aérographe proprement et sans vapeur. Il intervient quand il est nécessaire de purger la chambre de l’aérographe lors d’un changement de peinture.

      L’air refoulé est débarrassé des particules par un filtre se trouvant sur le couvercle du bocal. Ce dernier est également équipé d’un support de maintien très pratique pour l’aérographe.
      Vous trouverez ce type de produit sur Ebay.

      2.5 Masque de protection respiratoire

      Liant, solvant, diluant et additif font partis des nombreux produits qu’il n’est pas bon de respirer dans la pratique de la peinture à l’aérographe ou au pistolet. Si une cabine à peinture peut sembler un luxe, le port d’un masque de protection n’en est pas un. Si vous peignez de façon régulière évitez les masque jetables, un demi-masque à cartouche est plus approprié. Le choix des filtres est à étudier sérieusement surtout si vous effectuez d’autres travaux à risque. Je vous conseille d’acheter votre masque sur un site en ligne vendant de l’EPI (Equipement de Protection Individuel) indiquant les normes et le type de protection. Le prix des cartouches vont de 5 euros à 60 euros suivant le type de protection nécessaire, il s’agit d’un poste dépense important surtout pour des consommables et pour un particulier. Il est donc important de bien définir vos besoins.

      Je ne rentrerai pas dans le système de classification des masque de protection, je citerai directement le code d’homologation. De façon générale, en peinture il est nécessaire d’utiliser une cartouche mixte contre les aérosols et les vapeurs.

      Les filtres anti-aérosol sont classés en 3 catégories P1, P2 et P3. L’homologation P3 est la plus filtrante, réservée aux poussières et fumées les plus toxiques. En peinture cette homologation est rencontrée sur les laques anti-salissures seulement. Du P2 sera donc suffisant.

      Les filtres anti-gaz et vapeurs sont classés une lettre désignant la catégorie des produits et un chiffre indiquant la capacité d’assainissement, le marquage diffère donc des aérosols ( La classification A3 filtre plus longtemps qu’une classification A2, mais ne filtre pas mieux ). Les cartouches peuvent contenir plusieurs filtres anti-gaz comme l’ABEK2 qui signifie A2B2E2K2, chaque filtre dispose donc d’une capacité qui lui est propre.

      A titre informatif, voici quelques homologations minimales à respecter :

      • Résine polyester, fibre de verre et ponçage : A2P2
      • Résine et peinture PU : AB2P2 ( Amine organique et isocyanate font qu’un masque à adduction d’air est recommandé. )
      • Latex prévulcanisé stabilisé à l’ammoniac : A2K2 ( pour des quantités importantes )
      • Ponçage bois tendre : P2
      • Ponçage bois dur : P3 (hêtre et chêne)
      • Thermoformage : ABP2 ( là j’en suis pas sûr, il y a peut être des composés organiques à bas point d’ébullition, je sais juste que sans masque je suis shooté, je thermoforme du PS choc et du PETC ).
      • Peinture : A2P2 ou AXP2 si composés organiques à bas point d’ébullition.

      Pour synthétiser tout ça, l’usage d’un demi-masque homologué A2P2 conviendra parfaitement pour la peinture à l’aérographe ou au pistolet, d’autant plus si on se restreint à peindre qu’avec des peintures acrylique en phase aqueuse. Si vous prévoyez de peindre des petites surfaces cet équipement ne sera pas nécessaire. J’utilise un demi-masque respiratoire à ‘groin’, les cartouches sont moins chers (compter 12 euros TTC pour une cartouche A2P3) et le choix des filtres est plus grand. En contrepartie, la cartouche peut gêner la visibilité dans certain cas.

      Il est nécessaire de changer un filtre anti-gaz dès que vous sentez des relents de produits dans votre masque. Si les produits que vous manipulez n’ont aucune odeur, vous pouvez utiliser de l’ail par exemple. Les filtres à particules sont plus facile à tester, quand le tamis se colmate leur efficacité diminue et vous éprouvez des difficultés à respirer. Si vous utilisez une cartouche mixte évitez donc de colmater le tamis dès le début, le filtre anti-gaz ne servirait plus à rien.

      Dilution & diluant

      La dilution est l’étape la plus importante de la pratique à l’aérographe.
      De votre dilution découlera la finition de votre travail, la pression d’utilisation, votre santé et le nettoyage du matériel.

      Vous pouvez vous appeler Michel-Ange, si votre peinture est mal diluée vous n’obtiendrez rien de bon.

      Alors quel diluant choisir ?

      • Eau déminéralisée : Les peintures acrylique diluables à l’eau… c’est vrai seulement si on ne dépasse pas une part d’eau pour 3 parts de peinture, au delà on déstabilise le liant.

      • Alcool à brûler : Nombreux sont les utilisateurs d’alcool à brûler comme diluant. A hauteur d’une part de peinture pour une part d’alcool, si cette dilution est parfaitement adaptée pour l’usage en aérographe, elle ne l’est pas du tout pour vos poumons. C’est un produit très toxique qu’il faut proscrire si vous n’utilisez pas de masque.

      • Alcool ménager ( alcool éthylique ) : L’alcool ménager, à diluer à hauteur d’une part d’alcool pour une part de peinture, offre une alternative intéressante au diluant spécialisé du commerce, son évaporation rapide provoquant le bouchage de la buse, il est conseillé d’adjoindre 5 à 10% de Floetrol

      • Alcool Isopropylique 70% : Se trouve en pharmacie, en droguerie et sur internet, il s’agit de la solution que j’utilise, cet alcool me sert également en résine et en électronique. Pour information l’astuce du lave-vitre + eau comme diluant n’est rien d’autre que de l’alcool isopropylique, plus simple à se procurer, vous n’avez aucune garantie sur la teneur en alcool.


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